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20 jours plus tard

01 Mar 2016 . category: blog . Comments
#difficultées #sorties

Cela fait un moment que je n’ai pas publié d’articles, je m’en excuse. C’est plus difficile que j’imaginais de prendre le temps de s’arrêter et de recenser ce que l’on a fait au cours de la journée ou de la semaine.

Au cours des 20 derniers jours, je suis allé à la mairie pour faire enregistrer mon adresse, j’ai essayé d’ouvrir un compte dans trois banques différentes, j’ai ressenti deux tremblements de terre, je suis sorti au restaurant et au karaoké avec les collègues, j’ai fait du tourisme avec des amis, j’ai donc pris pleins de photos et quelques vidéos, j’ai bien sûr progressé dans mon stage et enfin j’ai essayé de progresser en japonais.

Je vais commencer par vous raconter mes péripéties administratives. Un matin, avec une assistante du RIKEN et un post-doctorant arrivé dans ce campus le même jour que moi, nous sommes allés à la mairie pour faire enregistrer nos adresses, comme il est demandé par le gouvernement japonais. En effet, nous avons un certain délai pour le faire sans quoi notre visa peut être révoqué. C’était donc mon premier contact avec l’administration japonaise et je ne sais pas comment j’aurais pu faire sans l’aide de l’assistante qui avait gentiment accepté de nous accompagner. Nous nous sommes retrouvé devant une pile de formulaires aux couleurs variées, et bien sûr, tous écrits en japonais. Je vous épargne les détails concernant les différents guichets dans lesquels il fallait se présenter. Sachez simplement que ça s’est mal passé pour mon ami qui devait d’abord envoyer des papiers à la mairie de son ancienne adresse afin qu’elle lui en renvoie à présenter dans la nouvelle mairie. Les étrangers : 1, le Japon : 1. Le ratio est encore correcte.

Nous souhaitions ensuite ouvrir un compte afin de simplifier le paiement du loyer et autres commodités de la vie quotidienne. Nous avons d’abord essayé à la banque Shinsei qui est une des moins chères pour les frais d’usage et de transferts à l’étranger. J’ai été refusé car mon visa n’était pas assez long (ils veulent 12 mois minimum) et mon ami a été refusé car il n’avait pas de numéro de téléphone portable japonais. Les étrangers : 1, le Japon : 3. Les choses se corsent. Pour la suite, nous avons convenu d’utiliser le numéro de téléphone portable de l’assistante.

Nous sommes allés dans la banque Mizuho qui n’a d’avantage que d’être bien inscrite dans le paysage bancaire japonais. Là nous avons pu rester plus longtemps dans le bâtiment… Après avoir rempli plusieurs documents (au moins 10min, le temps que l’assistante nous aide chacun à traduire, les documents à remplir). Mon ami s’est vu refuser l’étape suivante car l’adresse sur sa carte de résident n’était pas la même que celle qu’il avait remplis dans les documents. En effet, rappelez-vous à la mairie il n’avait pas pu mettre à jour son adresse. Pour moi ça semblait bon, j’ai donc eu un ticket pour aller à un guichet. Assez rapidement nous avons pu prendre place. Ils m’ont alors redonné le même papier précédemment rempli ainsi qu’une version vierge de ce document. J’avais eu le malheur de mettre mon prénom en minuscule. Je devais donc remplir à nouveau tout le document. Autre problème aussi, concerne la prononciation de mon nom en caractères japonais. Certains caractères de l’alphabet phonétique Japonais prennent une sorte de double-traits qui ressemblent beaucoup à des “ . Ils modifient le son du caractère qui les porte. Ainsi le shi devient ji et je peux ainsi écrire la première syllabe de Girard. C’est peut-être une chose courante au japon, mais il faut aussi séparer ces “ du caractère qui les porte, donc les mettre dans la case suivante. Cela m’a presque valu un troisième document… Ils nous ont ensuite demandé des justifications de ma situation, l’assistante et moi avons du leur fournir nos badges du RIKEN. Puis ensuite ma carte de résident. Et c’est là où ça a coincé. En effet, de ce que j’ai compris, ils n’ont pas compris comment une personne ayant le statut d’étudiant en France pouvait “travailler” au Japon. Et encore moins avec le type de visa que j’ai (activités culturelles), c’est le RIKEN qui a choisi ce visa donc ce n’est pas une erreur de ma part. La prochaine phrase n’est que mon opinion et n’engage personne d’autre. Je pense qu’il n’avaient tout simplement pas envie de s’embêter avec un étranger qui est là pour 6 mois et qui ne parle pas japonais. Ils ont donc trouvé une raison pour me refuser. Bref, les étrangers : 1, le Japon : 5.

Finalement les jours suivants, j’ai pu ouvrir un compte dans une banque en ligne (score 2-5) qui m’a été suggérée par l’assistante et dont les commentaires des expatriés (sur internet) sont positifs (Sumishin Net Bank). Pour information, le système bancaire au Japon semble très hermétique. Mon superviseur a mis au moins 3 ans avant de pouvoir avoir une carte bancaire alors qu’il a une famille au Japon et est un vrai employé… Mais mes dernières semaines ne se résument pas à ça ! J’ai fait plein de sorties. Notamment une soirée au restaurant avec les collègues de la division. Pour votre curiosité, nous sommes environ 140 dans la division et il y a 30% d’étrangers. Connaissez-vous les okonomiyaki ? Ce sont des sortes de galettes de chou, de pâtes, de viande, de crevettes, … il peut y avoir plusieurs choses diverses dedans. Ces galettes sont recouvertes de sauce okonomiyaki et de mayonnaise (les japonais sont fous de mayonnaise). On met enfin de la bonite séchée et râpée, que j’appelle “poisson qui danse”, vous comprendrez dans la vidéo qui suit (pas encore intégrée au blog).

okonomiyaki qui cuit

okonomiyaki dans l'assiette

Ensuite nous sommes allés au karaoké, quoi de plus normal au Japon…

Enfin nous avons terminé au bar. On n’en a pas pris mais ils y servaient des huîtres et autres fruits de mer. On avait tout de même quelques algues pour accompagner notre saké !

plaque du bar good fellows

les algues qui accompagnent le sake

verre de sake

l'ardoise des menus

le bar good fellows


Me

Simon Besson-Girard is a French bioinformatics student, currently in an internship at the RIKEN in the Yokohama Campus.